giovedì 23 gennaio 2025

La Promesse et son achèvement : la Parola s'est fait chair.


 

III Dimanche du Temps Ordinaire – Année C – 26 janvier 2025

 

Rite Romain

Ne 8,2-4.5-6.8-10; Ps 18; 1Cor 12,12-30; Lc 1,1-4; 4,14-21

 

Rite Ambrosien

Sir 44,25-45,1c.2-5; Ps 111; Ef 5,33-6,4; Mt 2,19-23

Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph.

 

 

 

            1) La Promesse réalisée.

            Dans l’Ancien Testament Dieu avait principalement parlé faisant des promesses et demandant l’observance de la Loi, qui est « lumière des yeux et joie du cœur » (Cfr Ps 18 B,4).

            Donc c’est clair le pourquoi, Néhémie, qui a assumé la tache de rebâtir les murs de Jérusalem et repeupler la villa abandonnée, ressemble la communauté juive retournée de l’exile de Babylon et célébre une très solennelle liturgie pour faire connaitre la Loi et s’engager à la pratiquer.

            Dans le récit d’aujourd’hui pris du livre de Néhémie nous lisons que le peuple, en écoutant la Loi, pleure parce que il sent que sa vie est mise en question et poussée à la conversion.

            Néhémie, le principal organisateur du retour de l’exil de Babylon et de la renouvelée vie sociale et religieuse encourage les présents : « Aujourd’hui est un jour de fête ! Ne devenez pas tristes, parce que la joie du Seigneur est votre force ». Et qui disait ça était un homme qui –même s’il avait bâtit les murs de Jérusalem (on est dans le seconde moitié du IVème siècle a.C.) – était sur que le plus solide mur de défense était la fidélité à la Loi donnée par le Seigneur à son peuple. Ce grand homme croyant invite à la joie parce que il est certain que, malgré toutes les faiblesse humaine, Dieu reste fidèle et que le jour où une nouvelle vie convertie par la Loi commence, doit être un jour de fête, de joie e de partage comme le repas en commun l’indique.

            En ce temps-là naquit la pratique juive de lire chaque samedi dans la synagogue un récit pris de la Bible. Dans l’Eglise aussi la Parole est lue dans l’assemblée des croyants. La Parole y est solennellement proclamée et justement elle est comprise, accueillie comme message de vérité et d’espérance, de joie et de libération.

            Donc, Jésus s’insère dans cette pratique et le samedi –comme d’habitude- il entre dans la synagogue de Nazareth. 

            Mais seulement avec Jésus l’Ecriture est pleinement réalisée : en Lui la promesse s’accomplie.  « Aujourd’hui ces paroles sont réalisées » : voilà  l’explication synthétique et percutant de Jésus. Par ce bref commentaire Jésus se manifeste, se présente, se fait connaître comme le Messie Sauveur. Sur la bouche du Christ le paroles anciennes du prophète Isaïe, vieilles de siècles, écrites sur un vieux rouleau deviennent transparentes, actuelles, fraiches, concrètes, resplendissantes d’une révélation qui s’accomplie. Elles sont des paroles qui deviennent nouvelles : une bonne nouvelle non pas seulement promise mais réalisée.

            Les concitoyens du Christ (mais pas seulement eux) ne sont pas prêts à accepter cette bonne nouvelle, ils ne remarquent pas l’arrivée de Dieu qui est retourné chez eux. A Nazareth la plus grande Présence est arrivée, mais pour les nazaréens un désarroi est arrivé. Les « siens » ne ont pas accueilli Jésus comme le Christ, il ne sont pas ouverts à la foi en Lui, ils ont cru qu’Il fu^t un fou, au point de vouloir le jeter du rocher.

            Cependant Jésus a été très clair : « Aujourd’hui cette Ecriture que vous avez entendue s’est accomplie » 
Quelle était l’Ecriture lue et entendue ? C’était un texte prophétique d’Isaïe :

 

« L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a consacré par l'onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres. Il m'a envoyé annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer en liberté les opprimés,

proclamer une année de grâce du Seigneur ».

 

Après avoir lu ce texte, le Christ replia le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous dans la synagogue tenaient les yeux fixés sur lui, qui dit :

 

« L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a consacré par l'onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres. Il m'a envoyé annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer en liberté les opprimés,

proclamer une année de grâce du Seigneur ».

 

           Le Christ Jésus est le Messie, l’Oint, le consacré de Dieu, parce qu’il a reçu « l’onction de la joie » divine et nutpiale (Ps 44,8). A ce titre biblique j’oser ajouter que Jésus est la Parole indélébile, le Cœur qui parle au cœurs, l’Amour qui guéri les amours humains : Il apporte la bonne, heureuse nouvelle que l’amour de Dieu pour tous est infini, sans limites.

perché ha ricevuto “l’unzione della gioia” divina e nuziale (Sal 44,8). A questo titolo usato nella Bibbia, mi permetto di aggiungere che Gesù è la Parola indelebile, il Cuore che parla ai cuori, l’Amore che guarisce gli amori umani: Gesù porta ed è la buona e lieta notizia che l'amore di Dio per tutti è senza limiti.

            Ma une question s’impose : Comment éviter de tomber dan la même faute grave des concitoyens de Jésus ? 

            Avec un mouvement de conversion vers Jésus pas seulement avec les yeux, mais avec le cœur et notre entière vie. Alors sur nous « la lumière de Son visage sera imprimée » (Ps 4,7).

            Sur l’exemple des fidèles dans la synagogue de Nazareth nous somme inviter à regarder fixement Jésus dans l’attente de son enseignement, en retenant notre souffle dans l’attente qu’Il explique et achève ce qui vient d’être lu. Leur (notre) cœur tourné vers Jésus étais anxieux avant qu’il parlait, après ils furent dans l’étonnement d’entendre que la promesse était accomplie. « Heureuse est celle assemblée dont l’Ecriture témoigne que les yeux étaient tourné vers Lui » (Origène, Commentaire sur Luc, 32, 2-6)

            Malheureusement les Nazaréens réagirent d’une façon négative et ils décidèrent de Le chasser.  Pour ne pas tomber dans ce rejet nous devon avoir les yeux ours et plein de foi, pour voir que nous sommes dans la plénitude des temps, où le Sauveur guéri les aveugles (aussi ceux qui ne voient pas les chose du Ciel, parce que il sont repliés sur les chose de la terre, s’il le demandent) et le sourds (aussi ce qui n’entendent pas la Parole du Ciel, parce que leur oreilles sont bouchées par les bruits de la terre, s’ils le désirent). Le Messie donne le Royaume au pauvres (aussi à ceux qui veulent sortir de l’égoïsme ou in sont immergés), la liberté aux prisonniers (aussi à ceux qui sont liés par le péché). Le temps est accompli et l’homme récréé par la miséricorde du Rédempteur, pourvu qui avec le cœur contrite demandent cette libération donnée par l’alliance nouvelle.

            L’Evangile est l’heureuse « information » que tout cela est vrai et possible pour toujours, à jamais. « Le don supère en abondance la demande » (St. Ambroise de Milan, Commentaire sur l’évangile de Luc, 10, 121) et la réalisation est encore plus grande que la promesse.

 

 

 

            2) L’Alliance de miséricorde adressée à Théophile, c’est à dire à chacun de nous.

            L’alliance nouvelle du Christ est une alliance de miséricorde, qui est une embrassade de paix comme celle donnée par le Père à son fils prodigue. C’est une alliance nouvelle qui n’est plus gravées sur des pierres mais dans le cœur. C’est une alliance de pardon, mais le pardon reçu implique un devoir : le devoir de pardonner. Notre vie est dans la plénitude de l’Amour qui rédime en pardonnant, nous devons porter cet amour miséricordieux aux autre, au monde entier. Nous devons être évangélisateurs nouveaux en apportant dans le monde le pardon de Dieu.

            Si le Christ sur la Croix dit : « Père, pardonne-les, parce que il ne savent ce qu’ils font », nous pourrons dire comme ce saint qui priait comme ça pour ses ennemis : «  Seigneur à quoi sert que je les ait pardonnés, si tu ne les fais pas entre en Paradis ? » Avec la grâce de Dieu nous pourrons faire la même prière. Nous prions comme ça, si nous serons des « Théophiles » pour les quels Luc a écrit son Evangile. 

            Le nome « Théophile » (du grec Theos = Dieu, philos = amour) signifie qui aime Dieu et/ou qui est aimé par Dieu. Dans tous les deux cas – que nous aimions Dieu ou que nous désirions être aimé par Dieu – nous devons lire l’Evangile de Saint Luc comme écrit pour nous, donné à nous. 

            Un don, un grand don qui n’est pas fait seulement de paroles : l’Evangile n’est pas à réduire à une des visions du monde, à une théorie sur le monde et sur l’homme. Il est rencontre avec la personne de Jésus (cfr Benoit XVI), qui devient évènement dans notre vie et fait de notre vie  un évènement de San présence pour les autres.

            La meilleure manière de correspondre à un don est celle de donner, de nous donner au Christ et de nous donner à sa mission en ce onde, nous donner aux autre dans l’engagement quotidien de nos activités à l a maison et au travail. Pour faire ça, nous pouvons prendre comme modèle la Sainte Famille de Nazareth, dont la fête est aujourd’hui célébrée par la liturgie ambrosienne.

            Jésus, Marie et Joseph étaient une « communauté de vie sous la volonté d’amour de Dieu » (H.U. von Balthasar), vécurent la dimension du don et du pardon sans limites (Par-donner est donner à l’infini). Leur exemple nous appelle à être témoins du don de Dieu qui donne lumière, sens, beauté et joie à la vie à nous et du monde entier. 

            A ce témoignage du don les Vierges consacrées sont appelées d’une manière particulière. Avec une très ancienne et intense prière de consécration qui monte au IVème siècle, l’Evêque qui préside le rite de l’Ordo Virginum prie Dieu : “...tout en restant intacte la valeur et l’honneur des noces, sanctifiées par Ta bénédiction, selon Ton providentiel dessin, devaient surgir des femmes vierges qui, même s’elles renonçaient au mariage, aspiraient à en posséder la réalité de ce mystère du mariage dans sa profondeur. Ainsi Tu les appelle à réaliser, au delà de l’union conjugale,  le lien nuptial avec le Christ, dont le noces sont image et signe », et l’Evêque conclue : « En Toi, Seigneur, elles possèdent tout, parce que elles ont choisi Toi seul au dessus de tout ».

            En ce temps où le virginité est malheureusement peu appréciée, parce que elle semble un manque au lieu d’être comprise dans sa valeur de don total de soi-même à Dieu, les Vierges consacrées témoignent que il est possible de vivre ce don, grand, heureux  et utile : « Vous, les vierges consacrées, vous êtes déjà comme des anges sur cette terre » (Saint Ambroise, De Virginitate). Non pas dans le sens que la vie des vierges se soustraient à la concrète réalité quotidienne, mais parce que dans l’aujourd’hui du Christ elles témoignent que le destin de l’homme se joue en référence au Christ. En outre, elles montrent que leur don remplie de joie leur vie au point telle de pouvoir devenir définitif.

 

            

 

Lecture patristique

Traité de la Virginité

Par

Saint Grégoire de Nysse


 

 

http://la.mesange.chez-alice.fr/gregoiredenysse.htm: texte intégrale, dont on propose le premier chapitre

 

 

Chapitre 1 : La virginité dépasse les éloges.

Ce noble idéal de la virginité, précieux à tous ceux qui situent le beau dans la pureté, échoit à ceux-là seuls que la grâce bienveillante de Dieu assiste dans le combat pour réaliser leur bon désir. D'elle-même, elle s'attire la louange qui lui convient en raison du qualificatif ajouté à son nom, car l'usage communément admis de dire la virginité "exempte de corruption" rend témoignage de la pureté qui est en elle, au point que cette expression équivalente permet de reconnaître la supériorité de ce don précieux, s'il est vrai que, parmi tant d'oeuvres vertueuses, celle-là seule s'est vue honorée du surnom d'incorruptible. Mais s'il faut aussi par des éloges montrer la noblesse de ce grand don de Dieu, le divin Apôtre suffit à sa louange, lui qui a caché sous un petit nombre de mots toutes les hyperboles possibles des éloges en nommant "sainte et immaculée" celle qui est ornée de cette grâce. Si en effet la perfection de cette noble virginité est de rendre "immaculé" et "saint" - on emploi ces termes au sens propre et premiers pour la gloire du Dieu incorruptible - quelle plus grande louange faire de la virginité que de montrer par là qu'elle déifie d'une certaine manière ceux qui participent à ses purs mystères au point qu'ils communient à la Gloire de Dieu, seul véritablement saint et immaculé, admis dans sa familiarité par la pureté et l'incorruptibilité?

Pour beaucoup désormais, la virginité est devenue un thème de discours d'apparat, fournissant aux ambitieux d'innombrables occasions de faire ostensiblement parade de leur éloquence et de tirer vanité des grâces qui s'attachent à cette vie parfaite. Pour moi, qu'elle soit noble cette profession, et précieuse à tous ceux qui situent le beau dans la pureté, et supérieure à tout ce qui se distingue par la vertu, je ne le nierai pas, moi non plus, et, dans la mesure de mes capacités, à la manière de ceux qui, par leur proclamation, rendent illustres les vainqueurs couronnés dans les stades, ainsi moi-même je ne m'arrêterai pas de proclamer l'excellence de cette merveille. Mais la louange propre à la virginité, qui lui soit la plus adaptée, j'affirme qu'elle réside tout naturellement en ceux-là qui pratiquent la perfection et qu'elle se manifeste surtout par le nom même appliqué à leur entreprise: celle en effet qui ne connaît point le mariage, les hommes ont coutume de la nommer "exempte de corruption". La supériorité de ce don excellent est donc démontrée du seul fait que, malgré tant et de si grands actes de vertu, seul entre tous il est honoré du surnom d'incorruptible.

Mais ceux qui, dans des discours détaillés, s'étendent en longues louanges, comme pour ajouter ainsi à la merveille de la virginité, ceux-là ne se sont pas rendu compte, me semble-t-il, qu'ils vont à l'encontre de leur propre but et que l'exagération des éloges dans le dessein de magnifier rend suspecte leur louange. Les magnificences de la nature en effet entraînent d'elles- mêmes l'émerveillement, sans nul besoin de plaidoyers, tels le ciel, le soleil ou quelque autre des merveilles du monde; mais les occupations les plus humbles, le discours les exhausse et leur ajoute par l'habileté de ses louanges une apparence de grandeur: aussi les hommes soupçonnent-ils souvent une supercherie dans l'émerveillement provoqué à grand renfort d'éloges. La seule louange satisfaisante de la virginité consiste à montrer que cette vertu dépasse les louanges et à s'émerveiller devant la pureté par la vie que l'on mène plus que par ses discours. L'ambitieux qui prend celle-ci pour thème de ses éloges semble estimer qu'il vaut la peine d'ajouter cette goutte de ses sueurs à la mer infinie, s'il a cru pouvoir magnifier par la parole humaine une si grande grâce: ou il présume de ses propres forces, ou il ignore ce qu'il loue.

 

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